ballet
29.04.2013 – 30.04.2013
les nuits
chorégraphie angelin preljocaj
grand théâtre de provence, aix-en-provence
les nuits, angelin preljocaj ph. jean-claude carbonne
Pour nous faire partager sa lecture des Mille et Une Nuits, Angelin Preljocaj s’est méfié des clichés. Il s’en est approché par ses choix esthétiques sans jamais en devenir prisonnier. Il nous montre des combattantes, certes jouant de leur féminité et de leur délicatesse, mais capables aussi de se rebeller sans complexe. Douze Shéhérazade glamour et punk composent une figure de la femme autant intemporelle qu’universelle. Face à elles, les hommes baissent les armes, dévoilent leur fragilité, leur sauvagerie, déballent leurs pulsions.
La sensualité viendra aussi des costumes du créateur de mode Azzedine Alaïa, qui a redessiné le corps de la femme dans les années 1980. Que vous a-t-il apporté ?
« Oui, les costumes d’Azzedine Alaïa vont donner de la sensualité aux corps. Il m’intéresse car il arrive à exalter le corps de la femme, à lui donner une puissance extraordinaire. Et, en même temps, il a ces origines orientales que l’on ressent. C’était le meilleur artiste possible pour ce projet. Il a travaillé sur une forme épurée et surtout pas dans le cliché orientaliste. » Propos recueillis par Olga Bibiloni pour La Provence, avril 2013.
« Enchaînant les tableaux, Preljocaj joue avec l’érotisme et les relations soumission domination, dans des corps-à-corps sensuels, les formes déliées des douze femmes et six hommes magnifiés par les costumes du couturier d’origine tunisienne Azzedine Alaïa.» AFP Mondial, 1er mai 2013.