Exposition 15.12.2025 - 24.05.2026

Azzedine Alaïa et Christian Dior, deux maîtres de la Haute Couture

Sous le commissariat d'Olivier Saillard, assisté de Gael Mamine et Sarah Perks

Tarif réduit d’un montant de 7€, pour les visiteurs munis d’un billet de la Galerie Dior.

  • De gauche à droite : Azzedine Alaïa, Haute Couture Automne/Hiver 2008 - « SECRET » Christian Dior, Haute Couture Automne/Hiver 1952 ph. Laziz Hamani

  • De gauche à droite : Azzedine Alaïa, prêt-à-porter Automne/Hiver 1988 - « PONDICHERY », Christian Dior, Haute Couture Printemps/été 1948, « PETITE ROUE », Christian Dior, Haute Couture Automne/Hiver 1949 ph. Laziz Hamani

  • De gauche à droite : « ANDALOUSE », Christian Dior, Haute Couture Printemps/été 1955 - Azzedine Alaïa, prêt-à-porter Printemps/été 2013 ph. Laziz Hamani

En 1956, Paris n’était plus l’horizon lointain que le jeune Azzedine Alaïa regardait rêveur en feuilletant les magazines de mode. Parti de Tunis avec pour tout bagage une lettre de recommandation, il franchit les portes de la capitale, et d’une pierre deux coups, le seuil d’une maison de couture, la plus grande. Sur les encouragements de Habiba Menchari, figure de l’émancipation féminine en Tunisie et mère de Leila, proche amie, Azzedine Alaïa débarque de l’aéroport et se rend directement au Champ de Mars, chez Madame Lévy-Despas, cliente chez Christian Dior. Elle lui trouve un stage dans les ateliers. À cette époque où la mode de Dior domine le monde et la décennie, le couturier du New Look vit encore. Entré le 25 juin 1956 sur la pointe des pieds, Alaïa ne reste que peu de jours dans les ateliers de la rue François 1er.

La vie décide parfois autrement des destinées. Mais le couturier en herbe nourrira une admiration sans bornes pour Dior dont les robes, véritables architectures de jupons en lévitation, ne cessaient de le fasciner.Les premières robes qu’Alaïa réalise pour quelques clientes résument à elles seules sa passion pour les toilettes si parisiennes que le maître du faste ordonnait alors. Ces robes de cocktails, qui à ses dires« semblaient tenir debout toutes seules », l’orientaient vers des mystères de coupe que sa vie durant il chercha à résoudre, devenu lui-même le plus virtuose des couturiers de son temps.

Tout au long de sa carrière, l’œuvre de Alaïa restera le témoin silencieux des impressions de jeunesse que tailleurs et manteaux, robes courtes et longues de Dior avaient provoquées en lui. Avec lui, il partage le goût pour les tailles appuyées, les épaules sculptées, les hanches galbées et les jupes en volume étalé.Un patrimoine commun de tissu et de couleur raffiné les unit également, comme l’usage immodéré pour toutes les nuances de noirs et de gris qui transforment les robes en aveux intemporels.

Couturier ne refusant jamais les leçons de ses maîtres et des prédécesseurs dont il traquait les documents et les créations, Alaïa fut aussi un collectionneur inspiré et déraisonnable. Tout au long de sa vie il fit l’acquisition de plus de 500 modèles de Christian Dior, les protégeant ainsi de possibles égarements ou fuites lointaines.

L’exposition « Azzedine Alaïa et Christian Dior, Deux maîtres de la Haute Couture » réunit près de 70 modèles des deux couturiers. Des archives des années 1950 et créations de Azzedine Alaïa, toutes issues des collections qu’il a constituées avec exigence, aujourd’hui préservées au sein de sa fondation, conversent avec subtilité de propos. Des accords formels, des associations de teintes, des similitudes d’ornements ou d’inspirations, malgré les décennies qui les séparent, attestent de la réconciliation des modes et du temps que ces deux grands couturiers avaient pour naturel de conduire et de gouverner.

  • De gauche à droite : Christian Dior, Haute Couture ca. 1957 - Azzedine Alaïa, prêt-à-porter Automne/Hiver 2007 ph. Laziz Hamani

  • De gauche à droite : Azzedine Alaïa, Haute Couture Automne/Hiver 2009 - « INTRIGUE » Christian Dior, Haute Couture Automne/Hiver 1949 ph. Laziz Hamani

  • De gauche à droite : Azzedine Alaïa, prêt-à-porter Automne/Hiver 2010 - « VENEZUELA » Christian Dior, Haute Couture Automne/Hiver 1957 ph. Laziz Hamani

VISITES COMMENTÉES DE L' EXPOSITION

La Fondation propose des visites guidées de l’exposition en cours au 18 rue de la Verrerie en partenariat avec l’agence de médiation culturelle Des Mots et des Arts  qui organise les visites commentées avec un guide conférencier spécialisé en histoire de la mode. Elles offrent aux visiteurs un aperçu sur l’exposition en cours ainsi que sur la vie et l’œuvre d’Azzedine Alaïa, l’histoire du lieu et son architecture.