Connivence artistique: Azzedine Alaïa, Thierry Mugler
Nous sommes très influencés l'un par l'autre. Thierry Mugler
Thierry Mugler, Azzedine Alaïa, Sidi Bou Saïd, vers 1980
« Azzedine, c’est quelqu’un qui me ferait hésiter si je devais m’expatrier. C’est un ami merveilleux plein d’humanité, de légèreté et d’humour, il n’a pas oublié ses racines, il y puise sa sagesse ancienne », assure Thierry Mugler au magazine Matin. De leur rencontre, en 1979, qui correspondait à son premier défilé sous sa griffe, il parle d’un « coup de foudre réciproque ».
« Depuis, nous sommes très influencés l’un par l’autre. Je lui montre toujours mes collections avant de les montrer à la presse. Depuis notre rencontre, mes vêtements sont moins abstraits, davantage dans le réel, le corps s’y sent à l’aise et les siens ont quelque chose de plus percutant. Il ne transgresse pas la “loi de la coupe”, et c’est l’un des rares couturiers qui réalisent entièrement un vêtement depuis le dessin jusqu’aux finitions. Je l’aime, il fait partie de ma famille. »
« Nous étions très liés, nous sommes allés ensemble plusieurs fois avec Azzedine à Sidi Bou Saïd, et les vraies vacances, c’était chez Latifah Ben Abdallah, cette amie qu’il avait connue à l’école des beaux-arts de Tunis. Nous avons passé deux jours chez Leila Menchari à Hammamet . »
Je l'ai aidé à faire les démarches pour lancer officiellement sa griffe. Thierry Mugler