Exposition 27.09.2020 - 14.02.2021

Alaïa et Balenciaga - sculpteurs de la forme

balenciaga, haute couture printemps-été 1961, automne-hiver 1957 PH. STÉPHANE AÏT OUARAB

À l’occasion d’un second accrochage, l’exposition « Alaïa/Balenciaga » invite les visiteurs à venir découvrir une nouvelle sélection de pièces, toutes issues des collections de la Fondation Azzedine Alaïa. Des robes, de jour comme du soir, des manteaux et des tailleurs dont les formes et les architectures unissent les deux maîtres.

Conçue en deux chapitres successifs, l’exposition a proposé un premier face-à-face entre le couturier espagnol
 et celui d’origine tunisienne. Tous deux étaient concentrés sur la coupe qui dirige la grande histoire de la mode, et les robes, véritables précis d’architecture, se montraient dans le noir absolu lors de la première exposition. 
A compter du 27 septembre, c’est dans la couleur que le visiteur pourra observer d’autres points de vue.
 Le rose aveuglant de Balenciaga dialogue avec le rouge intense cher à Alaïa.

alaïa, couture 1997 PH. STÉPHANE AÏT OUARAB

Balenciaga, haute couture 1961 PH. STÉPHANE AÏT OUARAB

Les thèmes essentiels aux deux couturiers, à savoir les folklores gitans et espagnols, s’expriment avec des modèles 
de dentelles blanches chez l’un, de cuir perforé chez l’autre. La robe « Gitane », célèbre parmi toutes les créations d’Azzedine Alaïa, est pour la première fois exposée dans la galerie de la Fondation. Tous deux aussi habiles dans l’exercice du tailleur que dans le flou, Alaïa et Balenciaga, par les œuvres présentées, confirment leur grande maîtrise dans tous les domaines de la technique et de la coupe.

alaïa, collection printemps-été 1994 PH. STÉPHANE AÏT OUARAB

Ainsi de nouvelles robes en mousseline et en dentelle noire, plus légères que des mouchoirs délicats, sont à voir également pour la première fois. Ailleurs, des manteaux 
et des vestes, exemples de rigueurs observées, rappellent combien les deux couturiers étaient uniques
 en leur temps, intemporels aujourd’hui.
 Dans la poétique scénographie conçue et imaginée par Kris Ruhs, les modèles iconiques empruntent d’autres chemins de présentation, d’autres nouveaux viennent s’annexer, d’autres encore disparaissent pour installer 
tous ensemble une nouvelle exposition à découvrir.

de gauche à droite: balenciaga, haute couture 1938, 1940 - alaïa, couture automne-hiver 1986 PH. STÉPHANE AÏT OUARAB

Alaïa, collection printemps-été 2016, automne-hiver 2015 ph. Sylvie delpech

Alaïa, collection automne-hiver 2009, Balenciaga, haute couture 1950 ph. Sylvie delpech

Balenciaga, haute couture automne-hiver 1958 et 1954 PH. STÉPHANE AÏT OUARAB

Ouverte dès le premier jour du déconfinement, la Fondation Azzedine Alaïa tient à remercier très chaleureusement tous les visiteurs qui en venant voir et revoir l’exposition présentée ont montré leur confiance dans ce lieu
 que le couturier souhaitait de tous ses vœux.

  • alaïa, couture automne-hiver 2017 PH. STÉPHANE AÏT OUARAB

  • Balenciaga, haute couture 1967 - alaïa, couture automne-hiver 2010 PH. STÉPHANE AÏT OUARAB

  • Balenciaga, haute couture 1960 PH. STÉPHANE AÏT OUARAB

Le second accrochage des œuvres est l’occasion également de la publication d’un catalogue inédit.
 Une analyse des œuvres d’Alaïa et de Balenciaga figure au sommaire ainsi que des textes plus historiques
 sur l’itinéraire des deux grands. Signés de Miren Arzalluz, Laurence Benaïm, Gaspard de Massé ou Olivier Saillard, ces textes commentent les nombreuses photos de modèles exposés.

Plus de la moitié des modèles montrés pour la première fois sont issus des collections patrimoniales
 de la Fondation. Les œuvres Alaïa ont été patiemment conservées et minutieusement protégées par le couturier.
 Les œuvres Balenciaga ont été acquises depuis 1968 et réunies par la passion qu’entretenait Alaïa à l’égard du passé haut de la mode. Ces œuvres historiques, pour certaines d’exception, dignes des plus grandes collections de musée de mode et de costume, font partie d’un ensemble vaste de vêtements haute couture parmi lesquels on peut citer également les noms d’Elsa Schiaparelli, Madeleine Vionnet, Christian Dior, Charles James, Madame Grès
 et bien évidemment Balenciaga comme moult créateurs contemporains. 
Depuis la disparition de Monsieur Alaïa, la Fondation a pour mission de préserver ce patrimoine fragile et unique
 et de le présenter à la faveur d’expositions inédites où les perspectives et l’analyse des techniques rares
 des métiers de la mode sont toujours à l’honneur.
 Ces expositions montrées là où précisément le couturier avait pour habitude de présenter ses défilés rares, voyagent dans le monde au gré des itinérances, participant au rayonnement de l’œuvre unique d’Azzedine Alaïa.

azzedine alaïa collectionneur, alaïa et balenciaga sculpteurs de la forme - vidéo Sylvie Delpech - photos stéphane Aït ouarab, sylvie delpech

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